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Évangile selon Saint Marc

 
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  La Porte du Ciel N° Marc 01

 

Présentation de l'Évangile et quelques traits de l'Évangéliste

   
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LE TÉMOIGNAGE   

DE

PIERRE

ET 

LE LIVRE 

DE LA MISÉRICORDE

( Évangiles de Marc et de Luc )

marc : 

évangile du "fils de dieu"

oN sait que des quatre Évangiles officiellement reconnus de l'Église (MATTHIEU, MARC, LUC et JEAN), les trois premiers, qui comportent d'importantes parties communes, sont dits " Évangiles synoptiques ". Classés après celui de MATTHIEU dans l'ordre traditionnel du Nouveau Testament, les deux autres sont ici proposés ensemble. On appréciera ainsi la diversité de la présentation du message évangélique en le cherchant dans la leçon de LUC, la plus longue et la plus raffinée, après l'avoir trouvé dans le texte de MARC, le plus court et le plus fruste, mais aussi le plus vivant.

Tous les experts accordent aujourd'hui à ce "deuxième Évangile" une antériorité certaine           sur le "premier" tel que le reçoit l'Écriture chrétienne. Il semble bien qu'en effet l'Évangile de MATTHIEU dans sa rédaction grecque, la seule qui soit parvenue jusqu'à nous, doive à MARC notamment dans les récits. De fait, MARC et MATTHIEU comptent quelque 500 versets communs, du moins en substance ; et même s'il n'est pas exclu que celui-là ait pu comme celui-ci exploiter des documents antérieurs à l'un et à l'autre, parmi lesquels des traductions grecques partielles du "Matthieu-araméen" disparu, l'emprunt paraît évident. t'Évangile de MARC est donc le plus ancien des Évangiles canoniques.

La tradition, constante et peu discutée, désigne sans équivoque son auteur : Marc, appelé aussi jean, maintes fois cité dans les ACTES et les Épîtres.

 Le passage qui le mentionne pour  la première fois (ACTES, chap. 12, vers. 12) le montre déjà très proche de Pierre : c'est dans la maison de sa mère que cherche refuge celui-ci, après sa libération miraculeuse de là prison où l'avait jeté Hérode Agrippa. Cousin de Barnabé, lui-même notable de la première communauté chrétienne de la Ville Sainte (cf. COLOSSIENS, chap. 4, vers. 10 ;ACTES, c. 4, v. 36‑37 ; c. 9, v. 27, etc.), Marc s'engage avec lui aux côtés de Paul dans le premier voyage missionnaire de l'Apôtre ;mais de Pergé en Pamphylie, il revient à Jérusalem (ACTES, chap. 12, vers 25 ; c. 13, v. 5 et 13) où Pierre réside encore. Paul lui tiendra rigueur de cette retraite en refusant sa participation à une seconde mission en Asie Mineure, mais Marc accompagnera alors Barnabé pour  l'évangélisation de Chypre (ACTES, drap. 15, vers. 37-39). La réconciliation apparaît cependant totale et ancienne lors de la première captivité romaine de l'Apôtre , auprès de qui Marc se tientà nouveau (cf. COLOSSIENS ' drap. 4, vers. 10 ; PHILÉMON, vers. 24). Peu de temps avant son martyre, Paul réclamera encore la présence de ce collaborateur "si utile pour le ministère" (2 TIMOTHÉE, chap. 4, vers. 11)...

Dans les années 63-64 en tout cas, Marc se trouve à Rome (la "Babylone" du temps, capitale de l'Empire, mais aussi du paganisme et de la débauche), et il y est avec Pierre, qui le nomme "son fils" (1 PIERRE, chap. 5, vers. 13). Ce fils spirituel du prince des Apôtres, de qui il avait sans doute reçu le baptême et sûrement, en abondance, l'enseignement évangélique, fut aussi semble-t-il pour son père dans la foi une sorte de secrétaire-traducteur lorsqu'il l'assistait en son ministère, puis le répétiteur fidèle de son témoignage.

Tel est l'avis exprimé par de nombreux Pères, exégètes ou apologistes du II° au IV° s., tels Clément d'Alexandrie, Tertullien, Eusèbe de Césarée, Origène ou saint Jérôme. Trois documents particulièrement explicites suffisent à éclairer l'essentiel. "C'est bien ce que [Jean]le Presbytre avait coutume de dire, écrit vers l'an 110 Papias, évêque d'Hiérapolis : Marc, l'interprète de Pierre, a écrit exactement, non dans l'ordre cependant, tout ce dont il se souvenait de ce qu'avait dit ou fait le Seigneur. Certes il n'avait pas lui-même entendu le Seigneur, ni ne l'avait [lui-même] suivi ; mais, plus tard..., il avait accompagné Pierre qui donnait ses enseignements selon les besoins de ceux qui l'écoutaient et sans faire un exposé ordonné des oracles du Seigneur... Il n'eut... qu'une préoccupation : ne rien négliger de ce qu'il avait entendu et ne rien livrer de faux." Et, datés du dernier tiers du II° s., les Prologues destinés à défendre contre les thèses de l'hérétique Marcion (mort vers 160) l'authenticité des Écrits qu'il déniait, précisent qu'après la mort de Pierre (persécution de Néron 64-67), "Marc, qu'on appelait aux doigts courts (en raison d'une réelle disproportion physique), mit par écrit ce même Évangile, en Italie" ; opinion sanctionnée par saint Irénée, devenu évêque de Lyon vers 177-178 : "Après leur mort (celle de Pierre et de Paul), Marc... nous transmit par écrit ce qui avait été prêché par Pierre."

Les données fournies par l'étude critique du texte de MARC corroborent celles qu'apporte la tradition. Le vocabulaire pauvre, la syntaxe rudimentaire ‑ qui sait cependant tirer des effets surprenants de son mépris de la concordance des temps ou de l'emploi des particules adversatives ‑ dénoncent un auteur dont le grec n'est pas la langue maternelle ; et son recours aux constructions ou locutions sémitiques, autant que sa parfaite connaissance des usages du judaïsme palestinien et des sites de Palestine, s'accordent à la manière et au savoir d'un juif de Jérusalem Au demeurant ce Juif écrit d'évidence pour des non Juifs, qui ignorent ces usages et ces sites. Il explique donc les uns et précise les autres (ex.: MARC, drap. 7, vers. 3-4 ; c. 15, v. 42 ; c. 11, v. 1 ; etc.), n'omettant pas de traduire au besoin ses citations araméennes (ex. chap. 5, vers. 41 ; c. 7, v. 34 ; c. 15, v. 34). Bien plus, l'explication qu'il donne de certains tenues (ex. "1/4 d'as" pour 2 leptes, "le prétoire" pour la cour intérieure du palais, cf. drap. 12, vers. 42 et c. 15, v. 16) laisse supposer qu'il s'adresse d'abord à des hellénisants latins ; les nombreuses expressions latines que décèlent les experts sous une écorce grecque renforcent l'hypothèse d'une rédaction exécutée "en Italie". Enfin, sans insister comme le fait MATTHIEU pour son premier auditoire judaïque, sur l'accomplissement de l'Écriture ancienne, que cependant il évoque (ex.: chap. 1, vers. 2-3), MARC relève avec soin ce qui touche à la vocation des nations païennes (ex. drap. 7, vers. 27 ; c. 11, v. 17, etc.).

"Le témoignage de Pierre"

Tout incite aussi à penser qu'il s'agit bien là d'un "Évangile selon Pierre". Le langage direct et coloré qu'on accorde volontiers au pêcheur de Galilée, sa personnalité vigoureuse, au tempérament entier, et son humilité même, transparaissent dans ces pages. Par les détails finement observés ou les circonstances étonnantes de précision qu'on y découvre, elles ne peuvent être que transcriptions exactes des rapports d'un témoin oculaire, rendus par "l'interprète" dans le style parlé, très populaire en sa fraîcheur et combien émouvant, où il les avait entendus cent fois, de Jérusalem à Rome.

De l'appel des premiers disciples (chap. 1, vers. 16) qui ouvre le ministère du Christ jusqu'à l'annonce qui confirme sa Résurrection (chap. 16, vers. 7), MARC fait souvent à Pierre, dans ses récits, une place distincte parmi les Douze. Mais respectueux sûrement de la prédication de son maître, il rie met en valeur rien de ce qui pourrait exalter celui-ci, pas même sa primauté dans le collège apostolique (chap. 8, vers. 29; cf. MATTHIEU, chap. 16, vers. 16‑19). Il ne cache rien en revanche des écarts et des faiblesses humaines dont n'est pas exempt le prince des Apôtres, jusque dans son triple reniement (ex. MARC, chap. 8, vers. 33, c. 9, v. 5-6; c. 14, v. 30-31, 37, 66-72), offrant ainsi aux autres Évangélistes la confession exemplaire qu'ils reprennent . (cf. MATTHIEU, chap. 26, v. 69-75 ; LUC, c. 22, v. 55-62 ; cf. JEAN, c. 18, v. 25-27); et c'est du reste avec la même simplicité qu'il relate les déficiences et les égarements des autres disciples choisis cependant entre tous (ex. MARC, c. 6, v. 52 ; c. 8, v. 16-18 et 21 ; c. 9, v. 10, 18, 28-29, 32, 34, 38 ; c. 10, v. 13, 32, 37, 41 ; c. 14, v. 50). Comment ne pas croire à la sincérité totale d'un témoignage garanti par de tels aveux?

.. Et comment ne serait-il pas aussi simple et sincère dans les propositions capitales de la Bonne Nouvelle qu'il publie ? Cet Évangile de MARC "selon Pierre" est bien l'Évangile "du Fils de Dieu", ainsi que l'annonce son auteur (chap. 1, vers. 1). Les termes prennent ici leur sens plein hautement affirmé à l'adresse du monde païen qui vénère une multitude de faux dieux. C'est la Divinité réelle et souveraine du Christ jésus que proclament les démons par la bouche des possédés (chap. 3, vers. 11 ; c. 5, v. 7), qu'évoque le grand prêtre devant le Sanhédrin ("Fils du Béni = de Dieu", c. 14, v. 61), ou que reconnaît le centurion du Golgotha (c. 15, v. 39) : celle qu'atteste la voix d'En-Haut sur les rives du Jourdain (chap. 1, vers. 11) et sur la montagne de la Transfiguration (c. 9, v. 7). L'empire absolu du Christ sur les esprits du mal, sa toute-puissance manifestée par les miracles qu'il accomplit, sa victoire sur la mort elle-même, en sont preuves éclatantes que l'Évangéliste recueille avec l'art souverain du reporter, dont la manière réaliste renforce le crédit.

Le "Fils de Dieu" est aussi le "Fils de l'homme" (chap. 2, vers. 10 et 28 ; c. 8, v. 31 et 38 ; c 9, v. 9, 12 et 31 ; etc,). A l'époque du Christ, il faut bien sûr entendre du Messie cette dénomination ; elle tient à la fois de la prophétie de DANIEL (chap. 7, vers. 13-14), qui attribue "La puissance, la gloire et le règne" au personnage qu'elle désigne, et du livre non canonique d'Hénoch qui le célèbre comme juge et sauveur. Ainsi que MATTHIEU et LUC, mais souvent mieux qu'eux, :MARC rend compte du rapport établi par le Christ entre le "Fils de l'homme" et le Serviteur souffrant annoncé par ISAÏE (cf. chap. 49, vers, 7 ; c. 50, v. 6 ; c. 52, v. 13 à c. 53, v. 12).

Ce qu'une telle révélation (MARC, chap. 8, vers. 31 ; c. 9, v. 12 et 31 ; c. 10, v. 33 et 45) pouvait avoir de choquant pour les Juifs du I"' siècle, aux aguets d'un Messie glorieux, expliquerait en partie le "secret" recommandé par Jésus sur tout ce qui tend à son identification exacte, jusqu'au plein accomplissement de sa mission dans le triomphe du Sacrifice et de la Résurrection. On notera l'insistance du second Évangile sur ce "secret messianique" (ex. chap. 1, vers. 25, 34, 44 ; e. 3, v. 11‑12 ; c. 4, v. 11-12 et 33-34 ; c. 5, v. 43 ; c. 7, v. 36 ; c. 8, v. 26 et 30 ; c. 9, v. 9 et 30 ; cf. MATTHIEU, chap. 9, vers. 30 ; LUC, c. 4, v. 35 et 41 ; c. 5, v. 14 ; c. 8, v. 56) qui a pu tout particulièrement marquer Pierre, éclairé en sa perspicacité naïve, avant même que la pleine lumière de l'Esprit n'illumine au regard de tous la personne du Christ.

Enfin, avec la même ferveur tranquille qu'il met à montrer la divinité de l'Homme - Dieu, l'Évangile de MARC souligne à touches subtiles, qu'on découvrira en une lecture attentive, sa non moins réelle humanité jusque dans les actes ordinaires de la vie quotidienne (ex.: c. 4, v. 38; c. 11, v. 12; etc.).

S'il n'y faut pas chercher davantage qu'en MATTHIEU ou en LUC les précisions chronologiques que fournirait un journal de marche, on reconnaîtra dans cette oeuvre palpitante de vie les quatre parties du plan d'ensemble commun emprunté à la prédication de Pierre : 1" Préparation du ministère public de Jésus : chap. 1°. vers. 1-13 ; 2°. Ministère exercé en Galilée ou à partir de la Galilée : chap. 1, vers. 14 à chap. 9 ; 3°.  Montée vers Jérusalem : chap. 10; 4°. Ministère à Jérusalem, Passion et Résurrection : chap. 11 à chap. 16. Les douze derniers versets (chap. 16, vers. 9 à 20) n'appartiennent sûrement pas au texte original de MARC : ils remplacent vraisemblablement une conclusion perdue. Le fait ne met nullement en cause leur inspiration divine, garantie par l'autorité de l'Église.

A.-M. GÉRARD

    Les images et les textes proviennent de : en ce temps là la bible. Éditions du Hennin Paris 1977

Suite :   La Porte 1 Marc Jean-Baptiste, le Précurseur. Baptême de Jésus. Les premiers disciples. Les premiers « signes ».

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