Modele Porte Feuille de Style Barre de Navigation en Français Nouveauté de la semaine La Porte Style et Navigation
  User-agent: * DisalloW":

Les Ateliers d'Art Universel

 

 

La Porte du  Ciel

   
Drapeau animé

 Vous naviguez actuellement dans la Section du Site

Drapeau animé
 

Évangile selon Saint Luc

 
. .   
Précédente
Suivante
Sommaire
Sommaire  des Livres
Sommaire Général
Contactez- nous
Accueil
..
ATELIER

  La Porte du Ciel N° 01 Luc 

 

Évangile du Sauveur Universel

   
.
.
 
 

LE TÉMOIGNAGE   

DE

PIERRE

ET 

LE LIVRE 

DE LA MISÉRICORDE

 

( Évangiles de Marc et de Luc )

luc : 

évangile du 

"sauveur universel"

lA plupart des experts tiennent le troisième Évangile pour le dernier en date des "Synoptiques": comme MATTHIEU, il doit beaucoup à MARC dont il reproduit en substance plus de 400 versets sur les 1 150 qu'en tout il comporte ; et près d'un tiers encore de ceux qui ne doivent rien à MARC se trouvent déjà en MATTHIEU, ce qui laisse supposer une certaine dépendance directe de LUC par rapport à celui-ci. L'un et l'autre ont plus sûrement utilisé des sources communes.

Que la rédaction de ce nouvel ouvrage ait suivi de près celle du MATTHIEU grec, elle-même antérieure de peu à la prise de Jérusalem par Titus (en 70), ou qu'elle soit postérieure, comme beaucoup le pensent en raison des précisions qu'elle paraît donner sur l'évènement (cf. LUC, chap. 19 vers. 43-44, et chap. 21, vers. 20, 24 ; à comparer avec MATTHIEU, c. 24, v. 15 et MARC, c. 13, v. 14), ne change rien aux données qui permettent l'identification de son auteur : le même que celui des ACTES des Apôtres, suite logique de l'Évangile (LUC, chap. 24, vers. 51 = ACTES, chap. 1, vers. 9), et dédiés au même " Théophile " (LUC. chap. 1, vers. 3 ; cf. ACTES, chap. 1, vers. 1). La tradition chrétienne unanime reconnaît cet auteur en Luc, dont les épîtres de Paul nous apprennent qu'il était médecin, qu'il partagea les deux captivités romaines de l'Apôtre -- en 61-63 (cf. COLOSSIENS, chap. 4, vers.14;PHILÉMON, vers 24), puis sans doute en 67 (cf. 2 TIMOTHÉE, chap. 4, vers. 11) --, et qu'il était venu de la gentilité à la foi chrétienne sans passer par le judaïsme: il ne compte pas au nombre des circoncis (cf. COLOSSIENS, chap. 4, vers. 10-11). Lui-même se livre quelque peu dans les ACTES : il y emploie en effet en certains passages le "nous" qui souligne sa propre participation aux événements qu'il rapporte. Ainsi relève-t-on que Paul le rencontra, pour la première fois semble-t-il, à Troas, au cours de son deuxième voyage missionnaire (en 50), et qu'il l'entraîna à sa suite à Philippes de Macédoine (cf. ACTES, chap. 16, vers. 10-17), où il paraît l'avoir laissé pour ne l'y retrouver qu'au retour de son troisième voyage (en 57-58) au terme duquel il le ramena avec lui à Jérusalem (cf. chap. 20, vers. 5-15 et c. 21, v. 1-18). Peut-être Luc fut-il le témoin de l'arrestation de l'Apôtre dans la Ville Sainte et de son incarcération à Césarée (cf. chap. 21, vers. 27 à chap. 26). On le retrouve en tout cas à ses côtés dans son transfert pour l'Italie (en 60-61), et jusqu'à Rome (cf. chap. 27, vers. 1 à chap. 28, vers. 16).

De nombreux témoignages des premiers siècles (Irénée, Prologues polémiques dirigés contre Marcion et "Canon clé Muratori" à la fin du II°, Eusèbe au III°, saint Jérôme au IV°...) donnent sur le personnage des détails complémentaires dont les plus importants méritent créance : Syrien, originaire d'Antioche, il n'avait pas lui-même "vu le Seigneur" (au cours de son existence terrestre), mais il fut "disciple des apôtres", en particulier de Paul, et des plus compétents (cf. 2 CORINTHIENS, chap. 8, vers. 18, cité par saint Jérôme) ; il n'aurait eu ni épouse ni enfants, et son oeuvre aurait été rédigée "après la mort des Apôtres" (Pierre et Paul), en Achaïe (Grèce) : plus précisément en Béotie, où il serait mort lui-même à 84 ans.

Les assertions plus tardives de saint Épiphane (V° s.) ou de saint Grégoire le Grand (VII° s.), qui font de Luc un des soixante-douze disciples distingués par le Christ (cf. LUC, chap. 10, vers. 1), et l'un des deux privilégiés d'Emmaüs (chap. 24, vers. 13-35), ne sont que pieuses hypothèses. Mais l'étude critique du troisième Évangile ne dénie aucune des informations recueillies des anciens.

On a bien sûr cherché "le langage du médecin" dans la précision des termes dont use l'auteur pour évoquer les misères physiques : de la "forte fièvre" qui terrasse la belle-mère de Simon-Pierre (chap. 4, vers. 38), il la "sueur de sang" hématidrose de jésus livré à l'angoisse au jardin de Gethsémani (chap. 22, vers. 44). Dans cette perspective, la suppression d'une remarque désobligeante pour la profession médicale dans un passage repris de MARC (chap. 5, vers. 26 ; cf. LUC, chap. 8, vers. 43) mériterait attention.

  Luc est manifestement un homme cultivé, au vocabulaire beaucoup plus riche que ne l'est celui des autres Évangélistes, et qui s'exprime avec aisance, dans sa langue maternelle : le grec de la koinê. Le sien, où perce un familier de la Septante, est généralement de bonne tenue littéraire; même si certains mots ou constructions populaires étonnent en divers passages : il s'agit probablement d'extraits bruts tirés de quelques écrits inconnus, encore que les emprunts faits à MARC soient quant à eux corrigés dans la plupart des cas. Les tournures parfois hébraïsantes ou autres sémitismes de natures diverses s'expliqueraient tant par une recherche volontaire du "mode biblique" que par le milieu où vécut ce "Grec" d'Antioche, ville elle-même ouverte de longue date à l'irradiation d'une forte colonie juive. De surcroît les rapports étroits du "disciple des apôtres" avec ses maîtres dans la foi, et sa fréquentation assidue des judéo-chrétiens, justifient la connaissance du judaïsme dont il fait montre.

La filiation paulinienne de Luc marque peul-être son vocabulaire dont quelque 175 mots appartiennent à celui de Paul. Elle apparaît petit-être aussi à travers les nuances de la tradition transmise, identiques par exemple dans la 1re épître aux CORINTHIENS (chap. 11, vers. 23-25) et dans le troisième Évangile (LUC, chap. 21, vers. 19-20) sur un sujet aussi important que celui de l'institution de l'Eucharistie; ou encore dans le rappel de certaines recommandations de perfection (cf. 1 CORINTHIENS, chap. 7, vers. 1, 7-8, 25-26, 32, 34, etc. ; LUC, c. 14, v. 26 et c. 18, v. 29, 30).

Mais c'est au plan de la doctrine, et à certains égards dans le ton donné à l'enseignement évangélique, que la parenté s'avère de façon plus probante.

L'universalité du salut, fondée sur l'infinie bonté de Dieu à l'égard de l'humanité tout entière, objet primordial de la prédication de Paul, est un des thèmes les mieux affirmés de l'Évangile de LUC. Dès les premiers chapitres, on y trouve le cantique du vieillard Siméon qui exalte le Christ "lumière destinée à éclairer les nations" (chap. 2, vers. 32), et la proclamation de Jean-Baptiste, sur la lancée d'ISAÏE (chap. 40, vers. 5), qui annonce que "toute chair verra le salut de Dieu" (LUC, chap. 3, vers. 6). Ce n'est plus seulement, comme le fait MATTHIEU (chap. 1, vers. I-2), jusqu'à Abraham ancêtre d'Israël que LUC (chap. 3, vers. 38) propose une généalogie du Sauveur, mais jusqu'à Adam, "fils de Dieu" et père de tous les hommes ; ainsi le disciple se fait-il en outre l'écho du maître dans son exposé théologique du "Nouvel Adam" (cf. ROMAINS, chap. 5, vers. 12-21 ; 1 CORINTHIENS, chop. 15, vers. 45-49).

En fait, de bout en bout de son ouvrage il souligne à chaque occasion l'attitude ou l'enseignement de jésus qui touche particulièrement les témoins ou auditeurs étrangers à la communauté juive qui se voulait légataire universel des promesses du salut (ex. LUC, chap. 4, vers. 26-27 ; c. 6, v. 47 ; c. 7, v. 9 ; c. 9, v. 52-55 ; c. 13, v. 29-30 ; c. 17, v. 16-19 ; c. 24, v. 47) ; et la parabole du bon Samaritain (chap. 10, vers. 30-37) tire d'un de ces parias du judaïsme, produits réputés méprisables du mélange des races, un exemple émouvant qui révèle l'importance de la charité dans la Loi nouvelle.

On a dit que LUC était l'Évangile de Paul, l'apôtre des Gentils, et c'est bien aux hommes de "toutes les nations", c'est-à-dire non juifs, que s'adresse d'abord son auteur. En comparant les passages parallèles des Synoptiques, on découvrira en effet son souci constant d'éviter ce qui peut choquer ou même surprendre les lecteurs ignorants du milieu judaïque ou des us et coutumes palestiniens ; à moins que les allusions faites ne soient assorties d'une explication sommaire ou d'une tentative d'adaptation aux usages gréco-romains.

A l'école de Paul encore, Luc présente "le Royaume de Dieu" sous le jour où le situe l'Apôtre : "il est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint" (cf. ROMAINS. chap. 14, vers. 17). En tout homme qui reçoit l'Évangile la "justice de Dieu" apportant le salut "se manifeste par la foi" (ROMAINS, chap. 1, vers. 17 ; cf. LUC, c. 5, v. 20 ; c. 7, v. 9, 50 ; c. 8, v. 25, 48 ; c. 17, v. 19 ; c. 18, v. 8, 42 ; etc.). Et c'est par l'amour et dans l'amour que celle justice salvatrice s'exerce : ainsi LUC écrit-il, comme on l'a dit très justement encore, "l'Évangile de la miséricorde".

"Livre de la miséricorde"

Miséricorde de Dieu, dont les déshérités, humbles ou pauvres, sont l'objet privilégié (cf.,: chap. 1, vers. 52-53 ; c. 4, v. 18 ; c. 6, v. 20 ; c. 7, v. 22 ; c. 16, v. 22 ; etc.), sans que riches ou puissants se trouvent écartés (ex. chap. 8, vers. 3 ; c. 19, v. 2 et 8-10 ; c. 23, v. 50-51) s'ils tendent à la perfection évangélique (cf. chap. 12, vers. 15-21 et 33-34 ; c. 14, v. 33 ; c. 16, v. 9 et 13); maintes fois affirmée, cette miséricorde divine l'est d'éclatante manière à l'adresse de tous les pécheurs en certains récits (ex. LUC, chap. 7, vers. 37-50 ; c. 23, v. 40-43) et en certaines paraboles que n'ont pas retenues les autres Évangélistes : celle de "la brebis perdue", de "la drachme égarée", de "l'enfant prodigue" (chap. 15)... Mieux qu'ailleurs dans le texte de LUC, la bonté de Jésus transparaît du reste en chacun de ses actes et chacune de ses paroles.

Miséricorde fraternelle aussi, que pratique le Samaritain exemplaire (cf. chap. 10, vers. 37), et que prescrit en toutes ses manifestations possibles l'enseignement du Christ rapporté sur ce point avec une particulière insistance (ex. chap. 3, vers. 10-14 ; c. 6, v. 27-38 ; c. 14, v. 13-14 ; etc.) Et l'on remarquera que, payant lui-même d'exemple, le troisième Évangéliste se garde des jugements sévères, allant parfois jusqu'à risquer l'excès d'indulgence : comme il en va de "la tristesse" par quoi il explique le sommeil des apôtres près de leur Maître en agonie (chap. 22, vers. 45) !...

"La paix et la joie" prêchées par Paul (on retrouve une soixantaine de fois l'un ou l'autre de ces mots dans ses épîtres) éclairent la Bonne Nouvelle transmise par LUC, des premières (ex. chap. 1, vers. 14, 44, 47, 79 ; c. 2, v. 10, 14 ; etc.) aux dernières lignes (ex. chap. 24, vers. 36, 41, 52) ; et pour n'en pas troubler le rayonnement, l'écrivain raffiné tait ou présente avec une délicatesse inconnue de MARC ou MATTHIEU certains faits ou sentences particulièrement rudes (ex. chap. 9, vers. 22 ; c. 19, v. 45 ; c. 22, v. 22 ; c. 23, v. 11 et 25 ; cf . MARC, c. 8, v. 32-33 ; c. 11, v. 1517 ; c. 14, v. 21 ; c. 14, v. 65 ; c. 15, v. 16-20 ; MATTHIEU, c. 16, v. 22-23 ; c. 21, v. 12-13 ; c. 26, v. 24 ; etc.). Quant au souffle de l'Esprit Saint qui anime le message en son entier, de l'annonce de la naissance du Précurseur et du Sauveur lui-même (LUC, chap. 1, vers. 15 et 35) à l'annonce de la Pentecôte chrétienne (c. 24, v. 49), maints passages en témoignent de façon explicite (ex. c. 1, v. 41 et 67 ; c. 2, v. 25-27 ; c. 3, v. 16 et 22; c. 4, v. 1, 14 et 78; etc.).

On ne saurait recenser en quelques lignes tous les profits que la spiritualité de Luc, attentive aux finesses des leçons reçues du Seigneur, réserve à ses lecteurs ; les enseignements sur le détachement des biens de ce monde (cf. chop. 5, vers. 11 et 28 ; c. 9, v. 58 ; c. 14, v. 26 ; etc.) et sur la nécessité, le mode et l'efficacité de la prière (cf. chap. 3, vers. 21 ; c. 6, v. 12 ; c. 9, v. 28 ; c. 11, v. 1-13 ; c. 18, v. 1-8 ; etc.) ne sont pas les moindres.

Cependant, son talent et sa technique d'historien, averti des ouvrages déjà composés "d'après ce que nous ont transmis les témoins oculaires", mais soucieux de "s'informer" [lui-même) de tout" (cf. chap. 1, vers. 1-3), nous valent d'autres richesses. Il les tient des témoins directs de la vie terrestre de jésus, qu'il a pu en personne approcher : ceux des Douze ou des "72 disciples" qu'il à rencontrés à Jérusalem ou à Rome par exemple, Jean lui-même peut-être, la Vierge Marie sans doute, ou du moins leurs familiers, les proches de Jean-Baptiste, les femmes dévouées au Christ et dont certaines se sont consacrées au service du groupe apostolique (cf. chop. 7, vers. 36-50 ; c. 8, v. 1-3 ; c. 10, v. 38 -42 ; c. 23, v. 49 et 55-56 ; c. 24. v. 1-11)...

De ses apports originaux, son "Évangile de l'enfance" (chap. 1 et 2), qui ne doit rien à celui de MATTHIEU (chap. 1 et 2), est le plus évident. La plupart des autres sont à chercher dans les passages où il s'écarte résolument du tracé de MARC (LUC, chap. 6, vers. 20 à chap. 8, vers. 3, c. 9, v. 51 à c. 18, v. 14, et c. 24). Dans le cadre du plan d'ensemble respecté par les trois synoptiques ( Préparation du ministère public de Jésus : chap. 3 à chap. 4, vers. 13 ; Ministère exercé en Galilée : c. 4, v. 14 à c. 9, v. 50 ; Montée vers Jérusalem : c. 9, v. 51 à c. 19, v. 28 ; Ministère à Jérusalem, Passion et Résurrection : c. 19, v. 29 à c. 24), où d'ailleurs il répartit et regroupe les éléments communs selon sort génie propre, il donne à la troisième partie l'importance et l'éclat que mérite l'expression d'un symbole : toute la vie du Christ est une "montée" vers Jérusalem, haut lieu du Sacrifice rédempteur et de la victoire sur la mort.

A.-M. GÉRARD

 

  Les images et les textes proviennent de : en ce temps là la bible. Éditions du Hennin Paris 1977

     La Porte Évangile de
 
 
 
.

  Voici le meilleur Site pour former et fortifier l'esprit.  

 Voici le meilleur Site pour franchir  La Porte du Ciel allègrement.

Que l'Éternité doit être longue si nous la passons ailleurs qu'au « Ciel »!

 Ce merveilleux endroit que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, nous a  promis.

Papy pour vous Servir

Haut de la page

œ