1. |
Il
revint dans Capharnaüm,
après quelques
jours, et l'on
apprit qu'il était
à la maison. |
|
2. |
Alors
il s'y rassembla
tant de monde qu'on
ne pouvait même
plus |
|
|
atteindre
la
porte.
Et il
leur
annonçait
la
Parole. |
|
3. |
On
vint lui présenter
un paralytique porté
par quatre hommes. |
|
4. |
Comme
ils ne pouvaient le
lui présenter en
traversant la foule,
ils . |
|
|
ouvrirent
le
toit là
où était
jésus,
puis,
ayant
déblayé,
ils
firent
descendre
le
grabat,
sur
lequel
gisait
le
paralytique |
|
5. |
Jésus
vit leur foi et dit
au paralytique «
Mon fils, tes péchés
te sont |
|
|
remis.
» |
|
6. |
Il
y avait là, assis,
quelques scribes qui
pensaient en leur
coeur : |
|
7. |
«
Que dit cet homme?
I1 blasphème ! Qui
peut remettre
les |
|
|
péchés,
sinon
Dieu
seul?
» |
|
8. |
Et
comprenant aussitôt
dans son esprit
qu'ils pensaient
ainsi en |
|
|
eux-mêmes,
jésus
leur
dit : |
|
|
«
Pourquoi ces pensées
dans vos coeurs ? |
|
9. |
Lequel
est le plus facile,
de dire au
paralytique Tes péchés
sont |
|
|
remis,
ou de
dire :
Lève-toi,
prends
ton
grabat
et
marche
? |
|
10. |
Eh
bien, pour que vous
sachiez que le Fils
de l'homme a le
pouvoir |
|
|
de
remettre
les péchés
sur la
terre
: |
|
11. |
je
te l'ordonne, dit-il
au paralytique, lève-toi,
prends ton grabat et
retourne dans ta
maison. » |
|
|
|
|
|
«
PRENDS
TON
GRABAT
ET RETOURNE
DANS TA
MAISON ...»
Une fois
encore
Jésus
entre
dons le
jeu des
docteurs
de la
Loi afin
de leur
offrir
une
chance
de se
laisser
convaincre
par un
raisonnement
dont la
démarche
leur est
familière.
Qui peut
le plus,
peut le
moins.
En
apparence,
le plus
difficile
est de
faire
marcher
le
paralytique.
Ce l'est
moins,
de dire
que ses
péchés
sont
remis.
Mais
faire
qu'ils
.soient
remis en
effet
relève
de Dieu
seul;
comme la
vie,
l'état
de
santé
de tous
les
vivants.
En
guérissant
le
paralytique
ci-dessus,
obéissant
à
l'ordre
qu'il a
reçu
:
ivoire
du X°
s.: musée
du Land
à
Darmstadt,
Jésus
démontre
que,
disposant
de la
toute-puissance.
il est
maître
aussi de
la
miséricorde
divine.
L'une et
l'antre
étant
Ies
prérogatives
de Dieu.
la
conclusion
s'impose
: Jésus
ne peut
être
que Dieu
lui-même.
(Cliché
Lessing‑Magnum.)
. |
|
12. |
Et
il se leva et aussitôt,
prenant le grabat,
il sortit devant
tout le monde, de
sorte que tous étaient
frappés de
stupeur et
glorifiaient Dieu en
disant : « Nous
n'avons jamais rien
vu de pareil ! » |
|
13. |
Il
sortit de nouveau au
bord de la mer; et
toute la foule
venait à lui, |
|
|
et
il les
enseignait. |
|
14. |
En
passant, il aperçut
Lévi, le fils
d'Alphée, assis à
son comptoir |
|
|
de
collecteur
d'impôts. |
|
|
«
Suis-moi
»,
lui
dit-il.
Et, se
levant,
il le
suivit. |
|
15. |
Tandis
qu'il était à
table dans sa
maison, un grand
nombre de |
|
|
publicains
et de
pécheurs
prirent
place
avec
lui et
ses
disciples;
car
ils étaient
nombreux
à le
suivre. |
|
|
|
|
|
« A TABLE,.. UN GRAND NOMBRE
DE
PUBLICAINS
ET DE
PÊCHEURS
PRIRENT
PLACE
AVEC
LUI ET
SES
DISCIPLES.»
Le décor fastueux où
Véronèse
aime
à
camper
ses
personnages
(ci-dessus
: le
«
Repas
chez
Lévi
» ;
1573 ;
Académie,
Venise)
est
assurément
très
loin
de
celui
que
pouvait
offrir
la
maison,
même
cossue,
du
publicain
de
Capharnaüm.
Mais
une
certaine
solennité
convient
à la
scène.
Dans
son
propre
évangile,
le
nouveau
disciple
(chap,
2,
vers.
14) se
désigne
lui-même
par
son
autre
nom :
Matthieu.
Rappelons
que,
pour
les
scribes
et les
pharisiens,
«publicains»
est à
peu
près
synonyme
de
«pécheurs»
: ceux
qui
négligent
les
pratiques
rigoureuses
de la
Loi
telles
que
les
précisent
les
commentaires
rabbiniques.
(CI.
Giraudon.)
Si
quelqu'un
peut
me
donner
l'image
du
personnage
central,
je le
remercie
par
avance.
|
|
16. |
Les
scribes des
pharisiens, le
voyant manger avec
les pécheurs
et |
|
|
les
publicains,
disaient
à ses
disciples
«
Pourquoi
mange-t-il
avec
les
publicains
et les
pécheurs?
» |
|
17. |
Jésus
entendit et leur dit
« Ce ne sont pas
ceux qui se portent
bien |
|
|
qui
ont
besoin
de médecin,
mais
les
malades.
Je ne
suis
pas
venu
appeler
les
justes
mais
les pécheurs.
» |
|
18. |
Les
disciples de jean et
les pharisiens
observaient un jeûne.
On |
|
|
vint
lui
dire :
«
Pourquoi
les
disciples
de
jean
et les
pharisiens
jeûnent-ils,
alors
que
tes
disciples
ne jeûnent
pas ?
» |
|
19. |
Jésus
leur dit : |
|
|
«
Les
amis
de l'époux
peuvent-ils
jeûner
pendant
que l'époux
est |
|
|
avec
eux ?
Aussi
longtemps
qu'ils
ont l'époux
avec
eux,
ils ne
peuvent
jeûner. |
|
20. |
Les
jours viendront où
l'époux leur sera
enlevé. Alors ils
jeûneront, |
|
|
en
ce
jour-là. |
|
21. |
Personne
ne coud une pièce
d'étoffe neuve à
un vieux
vêtement; |
|
|
autrement
la pièce
rapportée
tire
sur
lui,
neuf
sur
vieux,
et la
déchirure
s'élargi |
|
22. |
Et
personne ne met du
vin nouveau dans de
vieilles
outres; |
|
|
autrement
le vin
fera
éclater
les
outres,
et le
vin
est
perdu
ainsi
que
les
outres.
Au
contraire,
le vin
nouveau,
on le
met
dans
des
outres
neuves.
» |
|
23. |
Or,
un jour de sabbat,
comme il traversait
des champs de blé,
ses |
|
|
disciples
se
mirent,
en
chemin,
à
arracher
les épis. |
|
|
|
|
|
OR,
UN JOUR
DE
SABBAT,
COMME IL
TRAVERSAIT
LES
CHAMPS
DE BLÉ,
SES
DISCIPLES
SE
MIRENT
... A
ARRACHER
DES ÉPIS
.»
L'épisode
n'est
pas
localisé
par les
textes
évangéliques,
mais les
pèlerins
du Moyen
Age le
situaient
aux
abords
de la
synagogue
de Houmed
Hafad,
dont
voici
les
ruines
(ci-dessus)
:
les
champs
de blé
arrivaient
à sa
porte.
On
imagine
les
pharisiens
qui
sortent
de
l'assemblée
sabbatique
surprenant
le geste
des
disciples
. La
référence
à David
amène
l'auteur
à
évoquer
«
le temps
du grand
prêtre
Ébiatar
». Celui-ci
devint
en effet
le
conseiller
du grand
roi.
Mais
c'est
son
père,
Akimélech,
qui
nourrit
des
pains
consacrés
David
encore
en fuite
devant
Saül et
Ébiatar
échappa
seul aux
représailles
exercées
sur la
famille
du
prêtre
de Nob
(1°
Samuel,
chap. 21
et 22).
(Cl.
Lessing
-
Magnum.)
. |
|
24. |
Et
les pharisiens de
lui dire : « Vois !
Pourquoi font-ils,
le jour du |
|
|
sabbat,
ce qui
n'est
pas
permis
? » |
|
25. |
Jésus
leur dit : |
|
|
«
N'avez-vous
jamais
lu ce
que
fit
David
un
jour
qu'il
était
dans
le
besoin
et
qu'il
avait
faim,
lui et
ses
compagnons, |
|
26. |
comment
il entra dans la
Demeure de Dieu, au
temps du grand |
|
|
prêtre
Ébiatar,
mangea
les
pains
de
proposition
qu'il
n'est
permis
de
manger
qu'aux
prêtres,
et en
donna
aussi
à ses
compagnons
? » |
|
27. |
Et
il leur disait |
|
|
«
Le
sabbat
a été
fait
pour
l'homme,
et non
l'homme
pour
le
sabbat; |
|
28. |
de
sorte que le Fils de
l'homme est maître
même du sabbat. » |
|
|
|
|
. Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977
|